« Chaque lieu porte en lui son passé ou plutôt ses passés multiples et successifs
qui le façonnent au fur et à mesure du temps. Comme nous, êtres humains, les
lieux se forgent leur identité à travers des épisodes plus ou moins douloureux,
heureux, tout comme au travers de ses traumatismes ou autres stigmates.
Le maquis qui s’installe dans la forêt de Coatmallouen en juillet 1944 ainsi que la
bataille qui s’ensuit ont laissé des traces invisibles et pourtant profondément
ancrées. L’ensemble de ces traces forme une empreinte qui peut être ressentie par
des vibrations.
Ces énergies vibratoires ne sont pas palpables, ni évidentes. Cependant, on peut
tous faire ce constat simple : notre ressenti est différent selon l’endroit où l’on se
trouve. Il ne s’agit pas de mysticisme mais de sciences : c’est ce qu’on appelle la
loi de résonance (physique quantique).
Mon travail consiste à donner forme à cette vibration, à tenter de la rendre visible.
Il s’agit aussi de concevoir et proposer ma propre interprétation visuelle du lieu. »
Stephen Dock